Monsieur Taleb Ahmed TAGHY, Directeur Général de la SOGETRAP (Société de Gestion du Travail Portuaire), présente sa vision pour répondre à la problématique : Comment renforcer l’efficacité de la gestion du personnel docker au sein de la SOGETRAP afin de c

Image
Monsieur Taleb Ahmed TAGHY, Directeur Général de la SOGETRAP (Société de Gestion du Travail Portuaire), présente sa vision pour répondre à la problématique : Comment renforcer l’efficacité de la gestion du personnel docker au sein de la SOGETRAP afin de contribuer à la performance globale du Port Autonome de Nouakchott ?

Le secteur portuaire joue un rôle stratégique dans le développement économique et commercial de la Mauritanie.

En effet, à travers le Port Autonome de Nouakchott dit Port de l’Amitié, le pays assure l’essentiel de ses échanges commerciaux maritimes, notamment l’importation de biens de consommation, de matériaux de construction et de carburants.

Dans ce contexte, le bon fonctionnement du port repose en grande partie sur l’efficacité du travail portuaire, dont la main-d’œuvre constitue un maillon essentiel. La gestion de cette main-d’œuvre est assurée par la SOGETRAP, structure chargée de l’enregistrement, de l’affectation et du suivi des dockers intervenant dans les opérations de manutention.

Cependant, malgré son importance, le système de gestion présentait plusieurs limites : affectations manuelles, conflits de planning, absence de base de données fiable, faible niveau de formation des dockers, et manque de mécanismes efficaces de motivation. Dans un environnement portuaire de plus en plus concurrentiel, marqué par la modernisation des infrastructures et l’exigence croissante des clients (armateurs, transitaires, manutentionnaires), la SOGETRAP est appelée à adapter son mode de gestion pour améliorer la productivité et la qualité des prestations.

Pour renforcer l’efficacité de la gestion des dockers et contribuer à la performance globale du port de Nouakchott, la SOGETRAP travaille sur plusieurs leviers stratégiques :

1. Professionnalisation et formation continue pour élever le niveau de compétence et d’adaptabilité des dockers

• Mettre en place des programmes de formation continue (sécurité, manutention, logistique, utilisation d’équipements modernes, etc.).

• Créer un centre de formation portuaire interne en partenariat avec des institutions spécialisées.

• Encourager les certifications professionnelles (STCW, ISPS Code, etc.) pour accroître l’employabilité et la performance individuelle.

2. Optimisation des ressources humaines pour adapter les effectifs aux besoins réels du trafic portuaire

• Développer une planification dynamique du travail (affectation des dockers en fonction des compétences et du volume d’activité).

• Utiliser des systèmes de gestion du personnel informatisés (logiciel RH, planning digital) pour suivre la productivité, les absences, et l’évolution des compétences.

• Mettre en place une évaluation régulière de la performance individuelle et collective.

3. Amélioration des conditions de travail pour motiver les dockers et réduire les risques d’accidents

• Rénover les infrastructures et équipements de travail (sanitaires, vestiaires, matériels de sécurité, etc.).

• Offrir une couverture sociale adéquate (santé, retraite, assurance accidents du travail).

• Promouvoir une culture de sécurité et des comportements responsables par des campagnes régulières.

4. Dialogue social et gouvernance participative pour créer un climat de confiance et de collaboration

• Renforcer les canaux de communication entre la direction et les dockers (élection de délégués, comités mixtes, réunions périodiques, enquêtes de satisfaction).

• Favoriser une représentation équitable des dockers dans les décisions relatives à la gestion du personnel.

• Prévenir les conflits sociaux en mettant en place une cellule de médiation interne.

5. Intégration technologique et innovation pour gagner en efficacité opérationnelle.

• Introduire des outils numériques pour suivre les horaires, les absences, les formations et les affectations.

• Former les dockers à l’utilisation des nouvelles technologies (ex. : tablettes pour la gestion des cargaisons, scanners RFID).

• Encourager l’automatisation raisonnée des opérations portuaires tout en accompagnant la transition pour les emplois concernés.

Conclusion A la SOGETRAP, nous sommes convaincus que renforcer la gestion du personnel docker implique un investissement humain, organisationnel et technologique. Une main-d’œuvre bien formée, encadrée et valorisée est un vecteur essentiel de la compétitivité du port de Nouakchott face aux autres ports de la sous-région.

 

 

Voir aussi